Bonjour les bouquineurs et bouquineuses !
Bon ok cela fait deux mois que j’ai disparue, l’aviez-vous remarqué? Peut-être pas…
Quoi qu’il en soit je reviens aujourd’hui vous parler rentrée littéraire et plus précisément vous montrer les quelques titres qui me tentent à cette occasion.
Je ne reviendrai pas sur ma « disparition » cela me regarde, mais sachez que comme avant je ne me prend pas la tête, si l’envie d’écrire est là tant mieux sinon tant pis, pas de pression et le plaisir en restera un.
Sur ce je vous laisse découvrir ma sélection de la rentrée littéraire (#RLN2018), et j’attends en commentaire vos avis mais surtout votre sélection afin de faire grossir un peu plus ma pile à lire 🙂
Bonne journée à vous !
Khalil de Yasmina Khadra
16 août 2018 – Julliard – 264 pages
Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’automne. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale.
Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?
Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d’un réalisme et d’une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l’esprit d’un kamikaze qu’il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l’insoutenable brutalité de la folie.
Les heures rouges de Leni Zumas
16 août 2018 – Presses de la cité – 408 pages
« Drôle, mordant, poétique, politique, alarmant, inspirant, Les Heures rouges révolutionne la fiction de notre époque. » Maggie Nelson (Une partie rouge, Les Argonautes)
États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l’aube de cette nouvelle ère. Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d’écrire la biographie d’Eivør, exploratrice islandaise du xixe. Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d’avocate, des jours qui passent et se ressemblent. Mattie, la meilleure élève de Ro, n’a pas peur de l’avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l’arrière d’une voiture… Et Gin. Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu’elle a voulu aider les femmes.
Les bracassées de Marie-Sabine Roger
22 août 2018 – Du Rouergue – 320 pages
Fleur et Harmonie : les prénoms des deux héroïnes du roman de Marie-Sabine Roger sont, disons… un peu trompeurs. Car Fleur, âgée de 76 ans, est une dame obèse et phobique sociale. Et Harmonie, 26 ans, est atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. En clair, son langage est ordurier et elle ne peut retenir des gestes amples et violents. Bientôt rejointes par une bande de « bras cassés » émouvants et drôles, elles vont nous entraîner dans une série d’aventures. Ce roman profondément humaniste donne une vision positive de la différence, refusant le regard excluant et prônant la chaleur du collectif. Un « feel good book » réjouissant.
Pêche d’Emma Glass
22 août 2018 – Flammarion – 128 pages
Il est arrivé quelque chose à Pêche. Elle erre dans la rue, du sang coule sur ses jambes, l’odeur de son agresseur lui colle à la peau. Ça lui fait mal de marcher mais elle parvient à rentrer à la maison en titubant et tombe sur une autre réalité cauchemardesque : celle de son cercle familial, qui ne semble s’apercevoir de rien. Ça devient difficile pour elle de trouver le sommeil, et plus difficile encore de travailler quand l’odeur graisseuse des saucisses grillées envahit ses narines, sans parler de s’alimenter. Même si elle tente de fermer les yeux sur ce qui s’est passé, Pêche finit par envisager l’acte drastique, cruel, qu’elle se doit d’entreprendre.
Dans cet éblouissant premier roman, Emma Glass articule l’indicible avec une verve à couper le souffle. Physiquement intense, dans une prose rythmée, qui plonge au plus profond, Pêche marque l’arrivée d’une voix nouvelle et visionnaire.
La tête sous l’eau d’Olivier Adam
23 août 2018 – Robert Laffont – 224 pages
Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à pleurer. Un court instant j’ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s’est écarté et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : » On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. »
Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n’en avions pas.
Je suis quelqu’un d’Aminata Aidara
23 août 2018 – Gallimard – 368 pages
Un secret hante les membres d’une famille éclatée entre la France et le Sénégal. Mais un jour de juin, le silence se rompt. Commence ainsi une quête de vérité où différentes voix se déploient. Celle de Penda, la mère, qui se livre dans un journal intime, et celle d’Estelle, sa fille, au travers de délires cathartiques. Face à elles, l’insaisissable Éric entretient le trouble avec ses promesses. À tour de rôle, les personnages démêlent les ficelles du temps et démasquent les injustices historiques qui façonnent nos vies intimes. Dans ce roman polyphonique on traverse alors les beaux quartiers dakarois, où des drames se consomment sans dépasser les haies des villas. On parcourt aussi les cités et les squats parisiens. Pour découvrir que ce qui semble à tous la ruine d’une famille est, en réalité, sa rédemption.
Objet trouvé de Matthias Jambon-Puillet
24 août 2018 – Anne Carrière – 200 pages
Le soir de son enterrement de vie de garçon, Marc disparait, laissant seule sa fiancée, Nadège, enceinte de leur premier enfant. Trois ans plus tard, alors que Nadège a refait sa vie, on retrouve Marc : nu, dans une salle de bain, bras menottés dans le dos. Dans la pièce voisine, quelqu’un est mort – une femme gainée de cuir. Qui était-elle ? Que s’est-il passé durant ces années ? Et, surtout, quel futur pour Marc et Nadège ?
Derrière l’énigme apparente se cache une histoire simple qu’il faut reconstituer, celle de trois personnes qui se cherchent, se frôlent, et doivent choisir comment mener leur vie.
Dans ce roman, Matthias Jambon-Puillet donne à voir un triangle amoureux atypique, qui trouve sa réalisation dans l’exploration des sexualités alternatives. C’est aussi, en filigrane, une réflexion sur la masculinité, l’engagement et la quête de la jouissance.
Lucky Boy de Shanthi Sekaran
12 septembre 2018 – Milady – 576 pages
Pour la première fois, elle se mit à observer les enfants. Les bébés. Sa poitrine se serra à leur vue. Elle aurait voulu en tenir un contre son cœur, sentir le poids doux et chaud d’un nouveau-né dans ses bras. Aimer et être aimée. Concocter une vie toute neuve à partir de son propre sang, de son propre corps. Devenir le foyer d’un être, un nid rassurant et doux dans un monde aux contours tranchants.
À dix-huit ans, des rêves plein la tête, Solimar décide quitte le Mexique pour se rendre en Californie, et traverse la frontière au péril de sa vie. Après un voyage semé d’embûches, lorsqu’elle arrive à Berkeley, Solimar découvre avec stupeur qu’elle est enceinte. Sans papiers et livrée à elle-même, elle trouve en son fils son point d’ancrage, et dans la maternité, son identité.
Lorsque la jeune femme est incarcérée en centre de rétention pour immigrés clandestins, son fils est placé sous la garde de Kavya et de son mari, qui souffrent depuis des années de ne pas avoir d’enfants. Kavya se transforme en mère lumineuse et trouve un sens à sa vie. Mais son cœur est scellé à l’enfant d’une autre qui ne reculera devant rien pour le récupérer.
Le pays de l’impossible hiver de Martine Pilate
13 septembre 2018 – De Borée – 336 pages
Joanna quitte la Pologne à dix ans, en 1927, car sa famille ne parvient plus à vivre correctement. Son père, Witold, est parti deux ans auparavant dans les mines du Nord de la France. Bientôt son fils Marek le rejoint, suivi par ses filles et sa femme dite Mamouska. Joanna va à l’école, mais ne brille pas. Elle prend bientôt un emploi dans une mégisserie de Stains. Joanna rencontre Marceau qui travaille aussi à la mégisserie. Ils se marient peu après, en août 1939. Gabriel, leur enfant, nait alors que son père est au front. Joanna reçoit des lettres très brèves depuis que Marceau est prisonnier, puis plus aucune nouvelle. Joanna succombera au charme de Matthis, et la vie reprendra son cours à la fin de la guerre. Marceau rentre du camp où il était emprisonné, après avoir passé du temps comme employé dans une ferme allemande. Il reste distant avec Joanna et s’intéresse peu à son fils. Après une période au cours de laquelle Marceau est violent avec son épouse, la jeune femme va découvrir qu’il a une « nouvelle » famille en Allemagne, avec Grete, sa patronne. Il part enfin la rejoindre. Quant à Matthis, il finit par rentrer chez lui en s’échappant d’un camp russe dans lequel il était encore prisonnier après la guerre. Il retrouve Joanna et l’épouse, tandis qu’il reprend ses études de chirurgien à Paris. 1975. Joanna fête ses 60 ans. Autour d’elle sont réunis Gabriel et ses deux fils, sa fille Annabelle qu’elle a eue avec Matthis. Ce dernier lui offre un voyage en Pologne, pour aller retrouver son cousin Tomasz avec qui elle n’a cessé de correspondre.
100 jours pour être heureux d’Eva Woods
20 septembre 2018 – Le cherche midi – 560 pages
Lorsque deux jeunes femmes que tout oppose se rencontrent, le destin pourrait bien basculer. Annie mène une existence vide de sens et de joie depuis qu’un drame a brisé sa vie deux ans plus tôt. Polly est condamnée, il lui reste trois mois à vivre. Mais Polly, aussi rayonnante et excentrique qu’Annie est terne et renfermée, a décidé de relever le défi des « cent jours pour être heureux ». Elle entraîne sa nouvelle amie dans cette aventure : trouver chaque jour une source de joie, un petit bonheur. Réenchanter le quotidien pour retrouver le goût de vivre et la force d’accepter l’inéluctable.
Autour d’elles, une galerie de personnages hauts en couleur devront suivre la fantasque Polly et ses idées farfelues….jusqu’à son ultime pied de nez à la mort et au désespoir.
A l’encontre des clichés, Cent jours pour être heureux livre un véritable hymne à la vie sans jamais tomber dans la mièvrerie de la pensée positive. Avec beaucoup d’intelligence et d’impertinence, l’auteur nous entraîne dans la course folle de Polly à la poursuite du bonheur. Passant du fou rire aux larmes, le lecteur traverse à vive allure la palette des émotions de ces deux héroïnes : on se révolte, on se résigne, on hésite, on plonge….Mais on vit, coûte que coûte !
Les embruns du fleuve rouge d’Elisabeth Larbre
28 septembre 2018 – Carnets Nord – 176 pages
Après avoir beaucoup bourlingué, Léon s’est retiré du monde à la pointe du Finistère. Un soir de tempête, on cogne à sa porte. Il ouvre en grognant – c’est une jeune Asiatique, presqu’inanimée, qui l’appelle par son prénom.
Avec Yannie, venue de l’autre bout du monde, Léon découvre l’histoire ténébreuse d’un demi-frère expatrié à Haiphong au Vietnam, d’une descendance, d’un cousinage, d’une autre culture pleine de personnages hauts en couleur, et du lourd silence cachant un affreux secret de famille.
A travers une intrigue pleine de rebondissements, tous les sentiments s’expriment : le mensonge et la violence de Ha-Sinh, le père de Yannie, la honte et la peur de celle-ci, mais aussi l’amour, l’amitié, l’humour. Naît aussi la force d’une attraction irraisonnée, celle de Léon pour ce pays lointain et inconnu….
Tout ce qui nous répare de Lori Nelson Spielman
18 octobre 2018 – Le cherche midi – 456 pages
Fais la paix avec ton passé. Ton avenir en dépend.
Erika Blair a tout pour être heureuse : une carrière au sommet et deux filles magnifiques. Sa vie sombre brutalement lorsque l’aînée, Kristen, meurt dans un accident. Entre culpabilité dévorante et déni obstiné, Erika et sa fille cadette, Annie, s’éloignent peu à peu, chacune prisonnière de son propre chagrin.
Erika reçoit un jour un mail anonyme : « Chasse ce qui te pèse et cherche ce qui t’apaise. » Elle reconnaît cette citation tirée d’un cahier qu’elle a préparé avec amour pour ses filles, dans lequel elle a consigné les sages paroles de sa mère et de sa grand-mère. Qui peut bien lui avoir envoyé ce message et ceux qui suivront ? Des indices, semés entre les lignes, orientent Erika vers l’île de son enfance, Mackinac. Ce n’est qu’en remontant là-bas le fil de son passé torturé qu’elle pourra retrouver le chemin vers ses filles.
Après le succès de Demain est un autre jour et d’Un doux pardon, Lori Nelson Spielman revient avec un roman poignant, où une femme doit faire la paix avec son passé pour surmonter le deuil et aller vers la sérénité. Les fans de l’auteure américaine ne seront pas déçus.
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Ta sélection est passionnante ! J’ai très envie de lire également » les heures rouges » mais tu m’as fait découvrir « Pêche » et je t’en remercie !! Ce roman a l’air très puissant.
Vive la rentrée littéraire !
Merci pour ton commentaire !
Ah « Les heures rouges » tentent beaucoup de monde d’après ce que je peux voir 🙂
Je suis contente de t’avoir fait découvrir « Pêche », effectivement ce roman à l’air puissant j’ai hâte de le lire comme tout les autres d’ailleurs!
Hello ! Chouette sélection ! Très différente de la mienne, c’est ça qui est intéressant je trouve avec l’initiative de Piko.
J’étais passée à côté de Les bracassées, qui me tente énormément.
Je te souhaite de belles découvertes !
Merci pour ton commentaire !
Piko nous amène du coup à découvrir d’autres genres grâce à nos partages #rln2018 🙂
C’est vraiment top de pouvoir partager avec d’autres et faire de jolies découvertes.
Belle lectures à toi !